lundi 2 mars 2009
Aquarelle et ses origines* (Résumé)
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Aquarelle et ses origines* (Résumé)
Des origines au XVIIIe s. Connue des Égyptiens dès le IIe s. av. J.-C., la technique de l’aquarelle fut utilisée au Moyen Âge dans les enluminures et pour le coloriage des premiers livres à gravure. Cennini emploie ce terme pour désigner la peinture à l’eau, et plus spécialement les encres obtenues par la macération des plantes et des minéraux. Détrônée par la peinture à la caséine et la peinture à l’huile, l’aquarelle connaîtra une longue éclipse jusqu’à la réhabilitation de la peinture à l’eau au XVIIIe s. Cependant Dürer utilise le lavis pour les études de paysages exécutées durant son voyage à travers les Alpes et l’Italie en 1490, puis pour représenter dans leurs plus petits détails fleurs et oiseaux (Albertina). Au XVIIe s., peintres de fleurs et paysagistes flamands (Avercamp, Cuyp, Van Goyen, Van Ostade) traduisent quelquefois par l’aquarelle leur observation minutieuse ; sur un mode plus souple, Rubens et Jordaens ponctuent parfois leurs dessins de touches aquarellées.
Le XVIIIe s. En France, le retour à une expression plus spontanée de la nature et le renouveau du prestige de Rubens s’accompagnent, au début du XVIIIe s., de quelques tentatives, comme celles d’Oudry, par exemple. Turner et surtout le peintre américain Whistler modifient le procédé en mouillant préalablement le support. Géricault exprime par l’aquarelle une attention plus directe portée au réel dans ses marchés aux chevaux et ses paysages d’atmosphère. Delacroix, qui adopte souvent cette technique pour ses études, peint une série de paysages à l’Abbaye de Valmont en 1829 et en 1831, et lui doit ses plus dynamiques études de chevaux. De son voyage en Auvergne et en Provence, Paul Huet a rapporté des aquarelles, qu’il utilise pour ses tableaux de composition, comme Théodore Rousseau au retour de ses voyages en Auvergne, en Normandie, en Vendée ; tous deux travaillent beaucoup à l’aquarelle dans les environs de Fontainebleau. Si elles étaient exécutées en plein air, ces réalisations ne constituaient encore que des pochades, que l’on reprenait en atelier. Des peintres souvent trop insistants dans leurs tableaux (Dunoyer de Segonzac, Signac) furent plus habiles en utilisant l’aquarelle.
* Extrait : Dictionnaire de la Peinture, Larousse, Édition Michel Guillemot, pp.59-60
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